L’AÉRONAUTIQUE EN PIQUÉ !
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Les essentiels du CSE-C et des CSE-E d’Airbus Avions
Suite à la communication de la Direction à l’ensemble des employés d’Airbus sur l’adaptation des cadences de production, le Comité Européen (S-EWC), le CSE-C Avions puis les CSE-E de chaque établissement ont été réunis en urgence jeudi 9 et vendredi 10 avril .
La direction a exposé que cette crise sanitaire inédite se doublait d’une crise économique sans précédent, violente, extrêmement rapide, à l’ampleur et à la durée incertaines.
Le secteur aérien est l’un des plus touchés. La grande majorité des avions sont cloués au sol. Des compagnies aériennes disparaîtront faute de trésorerie.
Programme | SA | A350 | A330 |
Cadences pré-crise | 63 | 9.4 | 3.5 |
Cadences annoncées | 40 | 6 | 2 |
Les cadences initialement prévues sont revues à la baisse : -35% sur l’ensemble des programmes.
Les accords négociés et signés avec les partenaires sociaux, dont la CFE-CGC, ont permis aux salariés d’Airbus d’être protégés jusqu’à présent, et pour encore quelques semaines.
Ce temps gagné a permis d’éviter des décisions hâtives dictées par l’urgence de la situation, mais le plus dur reste à venir.
La direction réalise un maximum d’analyses de marché et de projections de façon à adapter le Groupe aux nouvelles réalités économiques.
L’impératif à court terme : préserver la trésorerie !
- Livrer les avions aux compagnies qui le souhaitent et qui ont le financement.
- Éviter toutes les dépenses non strictement prioritaires.
Tous les secteurs de l’entreprise seront touchés : au-delà de la production, les projets non-essentiels vont être arrêtés. Notre écosystème (supply chain, sous-traitants, partenaires) est aussi lourdement impacté et devra s’adapter en fonction de nos décisions.
A court terme, après les mesures de congés obligatoires, certains périmètres d’Airbus vont probablement faire du chômage partiel (appelé maintenant activité partielle) avant l’été, peut-être dès fin avril.
Pour la Direction, dans l’attente d’analyses économiques plus précises, il est trop tôt pour évoquer un éventuel plan social.
Pour la CFE-CGC, il est clair que la situation économique de l’aéronautique mondiale est proche de la catastrophe.
Nous comprenons que c’est la survie de notre industrie qui est en jeu. La trésorerie va être l’une des préoccupations majeures des prochaines semaines, des prochains mois.
Dans ce contexte, la CFE-CGC comprend l’importance vitale de livrer des avions, mais rappelle que la priorité n°1 de l’entreprise doit rester la santé de ses employés.
La CFE-CGC se félicite de la qualité de notre dialogue social, qui sera un élément-clé de la capacité d’Airbus à minimiser les conséquences sociales de cette crise. Indispensables pour préserver la pérennité de l’entreprise, la sauvegarde de l’emploi et le maintien des compétences seront les fils conducteurs de l’action de la CFE-CGC.
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