Pleurer, ne pas trembler. Résister, ne rien céder.
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Parce qu’elle s’adresse à tous et éduque chacun aux mêmes disciplines sans distinction d’origine, c’est à l’école que s’apprend l’égalité.
Parce qu’elle décrit la société et sa diversité comme un tout et propose à chacun d’y tenir une place selon ses désirs et ses capacités, c’est à l’école que s’apprend la fraternité.
Parce qu’elle exige de chacun le respect des opinions en même temps qu’elle donne les moyens de les critiquer et de s’en affranchir, c’est à l’école que s’apprend la liberté.
L’école est imparfaite dans ses réalisations, l’école manque de moyens et de temps dans un monde soumis à l’impératif du rendement à court terme. L’école souffre mais elle se bat. Un nombre immense de femmes et d’hommes travaillent au quotidien au nom d’une vocation pour faire vivre l’idéal républicain de l’école.
Samuel Paty était de ceux-là.
Il est mort vendredi dernier victime d’un crime d’une violence extrême. Un acte barbare pensé pour engendrer l’effroi et la terreur dans la communauté enseignante. Un acte insensé, sinon au motif de faire douter la société tout entière sur la solidité de ses fondements et la qualité de ses engagements.
La CFE-CGC adresse à la famille de Samuel Paty ses sincères condoléances et assure de son soutien indéfectible ses collègues du collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. Et, au-delà, à l’ensemble des enseignants des écoles, collèges et lycées, confrontés chaque jour à la difficulté de pratiquer un métier indispensable entre tous.
L’école est un sanctuaire, traversé par l’unique chemin menant à l’émancipation.
La République laïque est fondée sur l’unicité et l’exigence de son enseignement.
Pleurer, mais ne pas trembler, résister et ne rien céder à l’obscurantisme est le seul moyen de faire échec à l’assassin de Samuel Paty et ceux qui l’ont armé.